Optique et précision de Levallois (ou OPL) fut un important fabricant d’appareils optiques français de 1919 à 1964.
La société OPL succédait à un laboratoire d'aérodynamique ouvert en 1908 par Armand de Gramont à Levallois-Perret. En 1916, ce laboratoire est transformé en Atelier de fabrication d'appareils d'optique et produit des collimateurs de visée pour les besoins de la guerre.
La paix revenue, l’atelier prend en 1919 le nom d’OPL et concentre ses efforts sur le développement de télémètres de balistique considérés alors comme priorité nationale. Par la suite, la société diversifie son activité vers des applications civiles.
En 1938, OPL se lance dans la fabrication d'appareils photographiques et construit pour cela une usine à Châteaudun. Le projet prendra corps après la guerre sous la marque Foca qui connaîtra un certain succès jusqu'au début des années soixante.
Parallèlement, OPL participe à la mise au point et à la construction de microscopes électroniques à transmission en collaboration avec la faculté des sciences de Toulouse.
Mise en difficulté par l’ouverture du marché, OPL ferme sa branche photographique en 1964-1965 et fusionne avec SOM-Berthiot pour donner naissance à la SOPELEM (devenue SFIM, celle-ci a été absorbée par la SAGEM en 1999-2000 et ne produit plus que de l'optique militaire).
L'usine de Levallois-Perret et le siège de la société étaient situés aux numéros 86, 102 et 106 de la rue Chaptal. L’usine de Châteaudun se trouvait sur la route de Jallans.
Foca est une marque française d'appareils photographiques produits de 1945 à 1965 par la société Optique et précision de Levallois.
En 1938, sous la pression des industriels français de la photographie, le gouvernement contingente l'importation des appareils allemands. Rapidement, Armand de Gramont a l'idée de fabriquer des appareils français de format 135 équivalents aux Leica. Le projet est lancé en 1938.
La guerre interrompt le processus industriel (l'usine fournit du matériel à l'armée allemande) mais la recherche se poursuit et un premier modèle, le Foca deux étoiles (ou PF2), est présenté en 1945. C'est un appareil télémétrique à objectif amovible comportant entre autres innovations un télémètre très clair de couleur jaune intégré au viseur. Malgré son prix élevé (27 000 francs), c'est un succès commercial.
En 1947, la fabrication en série est transférée à Châteaudun. Différents modèles et objectifs seront produits. Tous les composants optiques et mécaniques seront conçus et fabriqués en interne à l'exception des obturateurs centraux. Au plus fort de son activité, l'usine de Châteaudun emploiera plus de 700 personnes et produira jusqu'à 3 000 appareils et objectifs par mois.
Jusqu'en 1960, Foca bénéficie du protectionnisme qui prévaut dans l'immédiat après-guerre. Une première attaque survient au milieu des années cinquante avec le montage en France du Kodak Rétinette qui, par sa commodité et son bon rapport qualité-prix, attire à lui une partie de la clientèle visée par le Standard. Foca y répond en sortant à son tour un appareil 24 x 36 « grand public », le Focasport (d'autres fabricants français se défendent également sur ce terrain: Alsaphot, Lumière, Pontiac, Royer, SEM...). À partir de 1960, suite au traité de Rome, les entraves aux importations de matériel photographique sont levées. Foca tente de résister à la concurrence allemande et japonaise en passant à des productions meilleur marché où le plastique fait son apparition (Focamatic, dernières générations de Focasport, Marly). S'éloignant quelque peu du créneau « haut de gamme » qui faisait sa réputation, la marque s'efforce d'y garder un pied en développant de nouvelles versions du Focaflex et surtout un Foca Universel très perfectionné, le modèle RC. Malheureusement, les appareils télémétriques sont rapidement marginalisés par la vogue des appareils réflex, catégorie où Foca est moins compétitif.
Malgré une inventivité soutenue et des projets prometteurs (un Focaflex à rideaux, un moyen format 6 x 6 inspiré de l'Universel), la société OPL arrête son activité photographique à la fin de l'année 1964, deux ans après la mort de son fondateur, et fusionne avec le fabricant d'objectifs et d'instruments optiques SOM-Berthiot sous le nom de SOPEM (Société d'optique, précision, électronique et mécanique) puis SOPELEM. Un service après-vente subsistera jusqu'au début des années 1970.
La marque Foca ne se sera imposée qu'une petite vingtaine d'années sur le marché français du petit format mais sa réputation perdurera en raison de la longévité de ces appareils dont certains sont encore utilisés et appréciés aujourd'hui.
Sources : Wikipedia -
http://www.foca-collection.fr/
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